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ecotourisme-magazine - Page 7

  • Définition du Tourisme solidaire

    La notion de tourisme solidaire est très proche de celle de tourisme équitable, elle en reprend ses principes. Cependant, elle place l’homme au cœur du voyage et insiste davantage sur la rencontre et l’échange entre visiteurs et visités. Hébergement chez l’habitant, partage de la vie quotidienne, découverte de la culture locale… composeront votre voyage solidaire. Le tourisme solidaire implique directement le voyageur dans le développement local de la destination qu’il a choisi par le biais des retombées économiques pour les communautés. Un pourcentage du prix du voyage est en effet reversé à une association ou une communauté et sera investi dans des projets de développement locaux.

    Émergence d’un concept

    Au lendemain de la décolonisation, certains voyageurs des pays du Nord ont souhaité engager de nouvelles relations avec les pays du Sud où ces derniers seraient véritablement acteur du tourisme. En effet, la grande majorité des bénéfices économiques liés au secteur touristique reviennent au final au pays du Nord. L’idée d’un tourisme solidaire est donc de faire en sorte que ces retombées économiques profitent bien aux populations d’accueil et non aux tours-opérateurs, chaînes hôtelières, compagnies aériennes… occidentaux.

    En 2005, l’UNAT (Union Nationale des Associations de Tourisme et de plein air) publie avec ses partenaires les résultats d’une étude sur le sujet et donne cette définition du tourisme solidaire, aujourd’hui communément admise :
    « Le tourisme solidaire regroupe les formes de tourisme « alternatif  » qui mettent au centre du voyage l’homme et la rencontre et qui s’inscrivent dans une logique de développement des territoires. L’implication des populations locales dans les différentes phases du projet touristique, le respect de la personne, des cultures et de la nature et une répartition plus équitable des ressources générées sont les fondements de ces types de tourisme. »

    Le projet TRES (Tourisme Responsable et Solidaire en Europe)

    Plusieurs ONG européennes (ATES, CADR, AITR, CISV, ICEI, COSPE, CIC Bata, CISS) se sont réunies en un consortium afin de mettre en place une campagne de promotion du tourisme solidaire, il s’agit du projet TRES (Tourisme Responsable et Solidaire en Europe) voir  http://www.aitr.org . Il a pour objectif de promouvoir le tourisme responsable et solidaire comme instrument de lutte contre la pauvreté et pour la construction de relations équitables entre les peuples. Il s’agit d’une campagne d’information et de formation en Italie, en France et en Espagne, qui s’adresse aux opérateurs touristiques, aux jeunes en formation et aux acteurs de la coopération décentralisée.

  • La Balaguère lance un nouveau circuit écotouristique au Laos

    Le voyagiste La Balaguère, qui vient juste de fêter ses 25 ans, propose un nouveau circuit écotouristique à la découverte du Laos. D’une durée de deux semaines dont 3 jours de trek, ce voyage vous plongera au cœur de l’Indochine, du Mékong à Luang Prabang en passant par les terres du peuple Akha. Visites et randonnées vous permettront de découvrir les diversités culturelles et naturelles de ce pays encore préservé du tourisme de masse.

    « De tous les pays d’Indochine, le Laos est sûrement le pays qui a gardé sa plus grande authenticité. Plus de 100 ethnies différentes cohabitent dans la sérénité qui caractérise ce peuple, majoritairement bouddhiste. Une vie proche de la nature, tantôt domestiquée, tantôt sauvage, leur assure subsistance. Ce circuit exceptionnel vous invite à une vie au ralenti, une lumière de paradis. Au Laos la nonchalance est un art de vivre et la douceur, une manière de côtoyer son prochain. C’est une découverte de toute la beauté du nord du Laos que La Balaguère vient de concocter. Un voyage à la rencontre des trésors et des temples de la capitale spirituelle Luang Prabang, puis une remontée de l’extraordinaire fleuve Mékong. Enfin, une fois quittées les berges de ce fleuve qui abreuve la vie, un autre monde s’ouvre à vous : une plongée au cœur de la vie des minorités ethniques du nord et de la culture Akha. »

    La plupart des visites se font à pied et l’hébergement est prévu chez l’habitant, en hôtel et en éco-lodge.

     

  • RandoPays ouvre un nouveau sentier européen

    Que diriez-vous d’une belle rando cet été ?  RandoPays propose des randonnées en France et en Europe. Ces séjours sont respectueux de l’environnement et favorisent les initiatives écologiques et durables, le tourisme montagnard d’intersaison, la visite des zones peu fréquentées, et le partage des savoirs.

    Au cours des séjours RandoPays, les trois aspects fondamentaux du développement durable, économique, social et environnemental, sont abordés. Au-delà de la simple consommation des paysages, il s’agit d’en comprendre l’histoire, les enjeux et la richesse du territoire.
    Les séjours sont conçus autour d’initiatives engagées dans le respect de l’environnement. Les gîtes sont choisis en priorité pour leurs engagements en matière de développement durable. Les pique-niques sont préparés en maximisant les produits locaux et/ou issus de l’agriculture biologiques.

    RandoPays propose aujourd’hui un nouveau sentier européen :

    « Sur les pas des Huguenots »
    huguenots.JPGEn 1685, Louis XIV révoque l’édit de Nantes, provoquant un exode massif des protestants principalement vers la Suisse et l’Allemagne.
    Aujourd’hui le sentier « Sur les pas des Huguenots » reprend, sur plus de 1200 km, un itinéraire de leur exil, de la Drôme jusqu’en Allemagne.
    Malgré la révocation de l’édit, l’enracinement religieux est profond et rythme la vie de ces régions méridionales. Le poids et l’influence du protestantisme se maintiennent durant tout le 18ème siècle. Aujourd’hui encore, les temples sont au cœur des cantons. Les communautés protestantes conservent leur identité.
    Venez découvrir ce sentier chargé d’histoire lors d’une randonnée itinérante de 7 jours sur les marges du parc naturel régional du Vercors, entre Provence et sud Dauphiné..

  • Tourisme solidaire dans la vallée du Sambirano 3

    La suite du programme (2eme partie voir : http://ecotourisme-magazine.hautetfort.com/archive/2008/06/05/tourisme-solidaire-dans-la-vallee-du-sambirano-2-5916848.html ) se passe au cœur du village où un déjeuner vous sera servi. En parallèle aux projets de l’ADAPS, plusieurs associations de femmes se sont créées dans la région dont la FIVEMI à Anjavimilay. Au départ brodeuses, les adhérentes ont grâce à l’association diversifié leurs activités, proposant divers objets artisanaux (nappes brodées, pochettes en raphia, sculptures, …) et s’occupant de l’accueil des touristes. Avec l’appui de Libertalia Aventure et de la région Finistère, deux paillottes restaurant ont été construites. Les femmes y préparent de délicieux repas pour les visiteurs de l’excursion. Au menu : achards de mangue, brochettes de zébu, feuilles de manioc pillées (le célèbre ravitoto, plat traditionnel malgache) avec riz sauce coco et ananas. C’est aussi l’occasion pour ces femmes de présenter et vendre les produits de l’ADAPS (vanille, cannelle, poivre, cacao…).

    Le moment est à la rencontre. En toute simplicité, les villageois vous accueilleront et partageront leur quotidien. En guise de cadeau d’au-revoir, hommes et femmes organiseront un moment festif autour de chants et danses traditionnels.

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    Au milieu des mangroves

    Autre excursion proposée par Libertalia Aventure : une balade à la découverte des mangroves situées à une dizaine de kilomètres d’Ambanja. Après avoir traversé quelques agro-forêts, le paysage se dégage et les premières mangroves font leur apparition.

    Au village d’Antsahampano, une deuxième paillote a été construite pour recevoir les visiteurs. M. C., vice-président de la CLB (Communauté Locale de Base), nous y accueille. Il explique qu’ »en 2000, la Sirama, importante société sucrière de la région, a fermé ses portes et ses employés se sont retrouvés au chômage. Ceux-ci ont commencé à exploiter la mangrove, principalement le bois de palétuvier coupé pour produire du charbon ou des meubles. Rapidement cette activité intensive a fait peser des menaces sur la mangrove. La CLB a été créé à ce moment là avec pour mission de gérer durablement les 7800 hectares de mangroves de la région. 3 types de zones y sont gérées : les zones exploitées sous contrôle de la CLB, les zones de reboisement et les zones protégés. »

    M. C. organise une visite à pied de la mangrove. Ce labyrinthe végétal regorge de vie ! Des milliers de crabes et autres crustacés y vivent. Chaque marée apporte son lot de nourriture aux oiseaux et poissons qui s’abritent dans les innombrables racines de palétuviers. La mangrove est un milieu extrêmement riche en biodiversité mais également fragile ! La zone que nous visitons fait partie d’un secteur de reboisement. La balade est donc l’occasion d’apprendre à replanter quelques pieds de palétuviers. Ce n’est pas bien compliqué puisqu’il suffit de cueillir sur des arbres adultes des gousses arrivées à maturité, d’en enlever l’extrémité (le calice) et enfin de planter ces gousses dans le sol. « Ce geste simple pourrait sauver la Mangrove« , nous explique M. C..

    De retour au village, l’heure est au repas, concocté cette fois-ci par les femmes de l’association Tsy Kivy, signifiant « qui ne se décourage pas » en malgache. Au menu : de succulents crabes en sauce, des poissons frits accompagnés de riz et de délicieuses bananes en dessert.

    Diverses activités sont proposées aux visiteurs dont des initiations à la broderie, aux techniques de maquillage et de tressage traditionnels. Les « vazaha » (étrangères) en tresses et aux visages peints ne passent pas inaperçues et ne manquent pas de faire rire les habitants du village !

    poursuit par une sortie en pirogue dans la mangrove à marée haute. En quelques heures, le paysage change totalement. L’embarcation avance lentement au rythme de la pagaie. Le calme règne au milieu des palétuviers. Les observateurs attentifs ne manqueront pas de remarquer de splendides oiseaux arrivés avec la marée dont le martin pécheur et le pluvier.

    Libertalia Aventure propose une 3ème excursion qui vous emmènera découvrir Ambobaka, un village de guérisseurs, un jardin de plantes médicinales, la rivière Ramena où vous pourrez vous baigner dans les cascades « des Bons Pères »

  • Tourisme solidaire dans la vallée du Sambirano 2

    Une région riche en plantations

    Suite de notre reportage http://ecotourisme-magazine.hautetfort.com/archive/2007/09/01/tourisme-solidaire-dans-la-vallee-du-sambirano-5916847.html

    Aujourd’hui, Joël sera notre guide. Au programme de la journée, visite des plantations d’Ambanja, célèbres notamment pour leur cacao, l’un des meilleurs au monde. Enfourchant nos vélos, nous voilà partis à travers les rues animées d’Ambanja en direction des plantations. Le relief plat de la région fait du deux-roues le moyen de transport idéal. D’ailleurs, une grande partie de la population se déplace ainsi. A la sortie de la ville, nous empruntons une piste large qui nous mène au cœur d’une immense agroforêt. De gigantesques et magnifiques arbres (mantalias, hévéas, albizias, tecks, manguiers…) donnent l’ombrage nécessaire à la culture du cacao. La plantation que nous visitons couvre 2000 hectares dont 600 sont réservés à la culture du cacao. Les autres productions importantes de la région sont la célèbre vanille de Madagascar, le poivre, l’ylang-ylang, le vétiver, le patchouli, le café…

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    Originaire d’Amérique du Sud, le cacaoyer a été introduit dans la région à la fin du XIXe siècle. « Ici, trois variétés sont cultivées : criollo, forastero et trinitario qui est un hybride des deux premières » nous précise Joël. « La variété qui donne la meilleure qualité de cacao est criollo, mais elle a un plus faible rendement. » Environ 85 % des fèves de cacao produites sont exportées, principalement vers l’Europe.

    Sillonnant les plantations, Joël nous explique les étapes de récolte et traitement du cacao. Les cabosses de cacao, de couleurs variées et vives (jaune, violet, rouge, vert…), arrivent à maturité 6 mois après la pollinisation. Elles sont alors ramassées et transportées dans de petites charrettes à zébus jusqu’au lieu « d’écabossage ». Des femmes se chargent d’ouvrir les fruits pour en retirer les fèves. Il faut les voir manier leur machette avec dextérité ! Chaque jour, elles peuvent ainsi décortiquer jusqu’à 6000 cabosses. Les fèves sont ensuite stockées dans des sacs de jute. Elles y fermenteront une semaine, puis seront étalées au soleil pour sécher.

     

    Rencontres à Anjavimilay…

    L’excursion se poursuit en direction du village d’Anjavimilay. Les plantations traversées abritent une biodiversité riche adaptée au milieu forestier cultivé. Vous ne manquerez pas d’y rencontrer quantité d’oiseaux, de reptiles et d’insectes. En chemin, nous croisons de nombreux caméléons panthères aux couleurs vives, particulièrement impressionnants. Avant d’arriver au village, Joël nous emmène au bord d’un lac sacré où se déroulent régulièrement des cérémonies. Pour s’approcher du plan d’eau, la coutume veut que l’on se déchausse et que l’on soit revêtu d’un pagne. D’après Joël, la légende veut qu’ « il y a bien longtemps, des sakalavas en provenance du Menabe, région de l’Ouest de Madagascar, parvinrent ici alors qu’ils étaient pourchassés par le peuple merina. Arrivant au lac, ils préférèrent s’y jeter et mourir plutôt que d’être capturés par leurs poursuivants. Ils se sont par la suite réincarnés en crocodiles et règnent depuis lors sur le lac, où bien entendu il est interdit de se baigner !« .

  • Tourisme solidaire dans la vallée du Sambirano

    Voyager autrement à Madagascar en partant à la découverte de la nature, de somptueux paysages mais avant tout à la rencontre des habitants de celle que l’on surnomme l’île rouge : c’est ce que propose le réceptif local Libertalia Aventure, en partenariat avec l’agence française Vision Ethique, spécialisée en tourisme solidaire.

    Nathanaël Oudiette connaît bien la région Diana au Nord de Madagascar. Sa famille y est installée depuis plusieurs générations et s’est tournée vers le tourisme. Il tient l’hôtel Palma Nova à Ambanja, mais est aussi associé de l’agence Libertalia Aventure. L’agence s’est spécialisée dans les circuits de découverte de cette région de Madagascar, entre Diego Suarez et Ambanja en passant par Nosy Be. Désireuse d’impliquer le plus possible les habitants aux activités touristiques qu’elle développe, elle a lancé un projet pilote de tourisme solidaire.

    madagascar.JPGIl y a 4 ans, Nathanaël fait la rencontre de Caroline D. qui vient de créer en France l’agence Vision Ethique et cherche de nouvelles idées de circuits solidaires. Madagascar l’enchante de suite et le projet de développer des activités communes avec les villageois de la vallée du Sambirano prend forme. Pour le mener à bien, un partenaire local travaillant avec les villageois s’impose. L’ADAPS (Association pour le Développement de l’Agriculture et du Paysannat du Sambirano) s’associe rapidement au collectif. L’idée des trois partenaires est de développer des activités de découverte de la région d’Ambanja qui n’est bien souvent qu’un lieu de passage pour les touristes. Entre autres, les objectifs visés sont le développement durable des communautés villageoises par leur implication dans l’organisation des activités, mais aussi la mise en valeur des ressources naturelles par une meilleure gestion de celles-ci.

    Suite à une chute importante du cours de la vanille, l’ADAPS a été créée en 2000. L’association regroupe aujourd’hui près d’un millier de petits producteurs qui unissent ainsi leurs moyens de production. En 2004, l’ADAPS s’associe avec l’AFDI (Agriculteurs français et développement international) de la région Picardie qui soutient des projets de développement agricole dans les pays du Sud. Cette coopération apporte un soutien financier aux producteurs malgaches et de nombreux échanges (appuis techniques, formations, etc.), notamment pour l’amélioration des pratiques agricoles dans 4 filières : cacao, vanille, poivre et café.

    Dans la continuité de cette coopération, Libertalia Aventure et Vision Ethique ont créé 3 circuits VTT à la journée et accessibles à tous, afin de faire découvrir aux visiteurs la région mais également les activités de l’ADAPS. Une partie des revenus des excursions est reversée aux villageois pour le financement de nouvelles infrastructures et de matériel (dispensaire, sanitaires, fournitures scolaires, etc.).