PEFC : label au bois d’Occident
En 1999, des propriétaires forestiers de six pays européens lancent le « Programme de Reconnaissance des Certifications Forestières ». Cinq ans plus tard, ce label couvre plus de cinquante-deux millions d’hectares, dont 45% de la forêt wallonne. Si le FSC se concentre sur les forêts tropicales, le PEFC trouve son bois plutôt en Europe et au Canada.
Le PEFC est une ombrelle de certifications nationales qui ont des exigences de base communes : les critères, indicateurs et recommandations d’Helsinki, l’audit par un organisme indépendant. Ce label se décline à plusieurs niveaux : un niveau national, régional, de propriétaires groupés et enfin de propriétaire individuel. Au niveau des états, chaque pays développe son système national ou régional selon des critères propres. L’aboutissement d’un schéma de référence représente près d’un an de travail. La souplesse du système permet d’analyser les priorités à prendre en fonction selon la région. Le PEFC impose de son côté le respect de transparence, des audits internes et externes ainsi que la recherche d’amélioration continue.
Plus qu’un label qui vérifie la qualité d’une gestion forestière, le PEFC représente plus un gage de promesse de qualité de gestion. « Effectivement, souligne Vanessa Biebel, responsable communication pour le PEFC Belgique, il n’y a pas d’audit au départ. Mais avec les contrôles via échantillonnage, il y a un contrôle. Le PEFC est une amélioration continue sur base d’un engagement volontaire. » En Belgique, alors que les forêts bruxelloises et flamandes ont opté pour la certification FSC, la Wallonie a opté pour le PEFC (près de 80% des surfaces boisée belges sont au sud du pays).
Mais si près de 45% de la superficie forestière wallonne est certifié PEFC, c’est essentiellement grâce aux pouvoirs publics qui en détiennent près de la moitié et qui ont labellisé leur propriété à hauteur de 80%. Du côté des propriétaires privés, l’engouement est quasi nul. Sur les 120 000 détenteurs de boit de forêt wallonne, seuls…216 adhèrent à le PEFC (et représentent 22603 hectares). De quoi mettre du plomb dans l’aile à l’affirmation de la PEFC, certification qui « correspond le mieux aux spécificités européennes, à savoir une forêt morcelée et familiale ». « Beaucoup de propriétaires ne sont pas certifiés par manque d’informations, nuance Vanessa Biebel .Ensuite, certaines propriétés sont tellement petites que leurs détenteurs ne voient pas l’utilité du label. Nous ne fonctionnons en Belgique que depuis trois ans, la filière se met petit à petit en place. »
De là à concurrencer l’autre certification, le FSC ? « Je pense que petit à petit, les gens apprendront à connaître les deux. Le côté négatif est qu’ils ne comprennent pas pourquoi il y a deux labels. Mais cela rend aussi les certifications plus exigeantes, c’est positif pour la certification forestière. Que ce soit l’une ou l’autre, on applaudit des deux mains. » Vertes, faut-il le préciser…