Balade : au fil du Doubs
Cette promenade jurassienne est accessible à tous et tient ses promesses côté paysages. Une jolie occasion de découvrir que le Doubs existe hors de son fameux Saut.
Profil de la balade
La fiche technique
Durée: 3 h 50
Longueur: 15 km
Dénivelé: 36 m
Direction Saint-Ursanne
Départ à 8 h du matin, il fait déjà 19 °C. Deux heures de route plus tard – la prochaine fois, je prendrai le train car j’aurais mis exactement le même temps et, en plus, j’aurais pu avancer dans mon bouquin – je me parque à Saint-Ursanne, départ de la balade. Mon thermomètre annonce 25 °C, à mon avis un peu pessimiste. Sous le pont qu’il faut traverser pour accéder au centre historique du village, même le Doubs semble écrasé de chaleur.
Recherche de fraîcheur
Je retrouve Martin C. à l’Office du tourisme. C’est lui qui a conçu cet itinéraire pour SwissMobile et me servira de guide pour la journée. Nous commençons en prenant le frais entre les vénérables murs de la collégiale, puis nous faisons le tour du cloître attenant. Je profite de la fraîcheur, une denrée rare aujourd’hui.
Saint patron des ponts
Nous quittons la ville par l’autre côté du pont, car c’est de là que tous les chemins partent. En traversant, j’avise une statue. «Saint Ursanne, bien sûr», dis-je en essayant de me donner l’air d’avoir creusé mon sujet. Eh non, il s’agit de saint Jean Népomucène, le saint patron des ponts, qui trône aussi sur le fameux pont Charles à Prague. Nous tournons à gauche et suivons la route. Sur la droite, l’un des rares immeubles modernes du village. «Logique, explique mon guide, la ville ne peut pas s’étendre dans ses murs, car elle est coincée par le Doubs et ses fortifications. C’est aussi ce qui lui a permis de garder son cachet.»
Chaussures de marche et maillots de bain
Nous prenons ensuite à gauche pour suivre la rivière. Plus loin, le chemin continue en pente douce dans un pré au bord du Doubs. Deux cabines de plage en bois tendent leurs portes aux baigneurs. A cette heure, il n’y a pas grand monde, mais l’endroit est très populaire, m’assure M. C.. Je le crois volontiers et commence à regretter de ne pas avoir emporté de maillot de bain, car terminer la balade par un petit plongeon dans l’eau serait idéal.
Un sentier pour rêvasser
Quelques minutes plus tard, nous traversons la route et empruntons un chemin qui longe un marais. A l’arrière-plan, la chapelle Notre-Dame de Lorette. Et un peu plus loin, des baigneurs. Veinards! La chaleur est encore montée d’un cran et, heureusement, le sentier a le bon goût de s’en aller ser-penter sous les arbres. Entre les troncs, le cours du Doubs vient nous rafraîchir. «J’aime bien ce sentier, car on peut y rêvasser», confie mon guide. A l’exception de quelques passages où il faut regarder où l’on met les pieds, car la sente se fait plus étroite et des racines y affleurent, elle est plutôt bien marquée et presque plate.